CARRIERE "Soeur de l'épine"

Carrière avancée de Forestier accessible aux races : Elfes Sylvains

Carrière réservée aux femmes !
Les Soeurs de l’Epine sont les servantes de la Reine Ariel. À bien des égards, elles sont égales et opposés aux cavaliers sauvages de Kurnous. Elles sont une confrérie vouée à la sorcellerie et à la subtilité, alors que les cavaliers d’Orion ne se vouent qu’à la gloire de la chasse. Là où les cavaliers sauvages de Kurnous sont portés au combat avec des chevaux aussi imprudents que ceux-ci, les Soeurs montent des Coursières d’Isha dont la violence se cache sous un aspect gracieux.

La nature et les origines des Soeurs sont entourées de mystère. Cela n’empêche pas les skalds elfes sylvains de raconter des histoires qui narrent de telles choses. Après tout, il est dans la nature des bardes de tisser des contes pour combler les vides laissés par une vérité absente. Si l'on en croit les Soeurs de l'Epine, il pourrait s'agir de jeunes filles elfes possédées par des Dryades, d'éclats de l'âme d'Ariel animés par l'influence de la magie noire, d'une cabale en exil de sorcières Naggarothi, ou de cent théories plus étranges encore. Les Soeurs ont entendu toutes ces histoires - peu de choses se produisent à Athel Loren qui échappent à leur attention, et leurs vrilles d’influence s’étendent à presque toutes les salles - mais elles ne s’en soucient pas. Les bardes, en propageant ces contes, ont fait plus pour obscurcir la vérité que les Soeurs ne le pourraient jamais.

Bien que les cavaliers sauvages d’Orion soient respectés, mais pas particulièrement appréciés, les Soeurs de l’Épine sont à la fois aimées et craintes par presque tous les elfes des bois. Aimées, car elles répondent facilement aux demandes d'aide; redoutées, car le prix qu’elles exigent pour obtenir une aide est souvent supérieur à ce que le demandeur est prêt à payer. Elles peuvent ôter tout sentiment de peur à de jeunes guerriers pendant une bataille, mais en échange leur voler toute gentillesse de leur âme. Elles pourraient répondre aux plaidoyers d'une femme de ménage elfe perdue dans l'amour, puis quelques années plus tard voler son premier-né. Les soeurs ont même le pouvoir d'empêcher la mort, mais elles ne le feront que si une vie est offerte en échange, et le requérant est rarement autorisé à choisir la victime. Dans d’autres pays, les Soeurs de l’Epine seraient emprisonnées dans les ténèbres ou brûlées, mais à Athel Loren les habitants comprennent qu’il faut trouver un équilibre pour tout et que ceux qui traitent volontairement avec les Soeurs doivent être préparés aux conséquences.

Tout comme leur maîtresse, les Soeurs de l’Epine sont éternelles; elles ne semblent jamais vieillir et ne succombent que brièvement. Si l'une d'elles est tuée, ses semblables déposent son corps sur une racine de lierre et le transportent dans les couloirs sacrés sous le chêne des âges. Elle y passe les semaines et les mois qui s’ouvrent jusqu’à l’arrivée d’un nouveau printemps, quand la saturation de magie et d’énergie vitale s’y déversant la ramène à une existence vivante. Ce n'est que si son corps est irrécupérable ou mutilé au-delà de toute reconnaissance que l'esprit de la Soeur déchue fuit le monde des mortels, laissant ses semblables endeuillés se venger de son assassin.

Et les Soeurs de l’Épine peuvent apporter la mort de tant de façons. Elles connaissent toutes les branches des poisons des bruyères - pas seulement ceux qui font claquer les os d'un homme avec ses propres convulsions désespérées, mais également les venins qui allument le sang, provoquent une folie enivrante ou font pourrir le corps de l'intérieur. De même, elles connaissent très bien d'anciennes malédictions, des mots qui peuvent saper la force de leurs victimes ou les pousser à devenir si furieux que leur victime meurt sans que celle-ci ne s’en rende compte. Mais ces méthodes, bien qu’efficaces, sont impersonnelles et fournissent peu de sport. Les Soeurs préfèrent de loin tuer avec un javelot ou un couteau quand elles le peuvent, afin de voir la peur s'estomper des yeux mourants de leur victime.