ASTRE "Sevarcos II"

Description :
Sous le règne de Palpatine, la planète de laquelle on extrait l'Andris et le Carsunum, deux des épices les plus convoitées de la galaxie, possédait une réputation analogue à celle de Kessel : un endroit hostile où le danger est synonyme de richesse mais où l'on se rend rarement par choix. Comme Kessel, Sevarcos était en effet majoritairement exploitée par des bagnards et la mortalité très élevée. Cependant, ces deux mondes sont très différents par bien d'autres aspects.

Sevarcos est une planète habitable de type désertique, peuplée depuis des millénaires par les descendants de colons humains dont on a oublié les origines. Les Sevari, tel est le nom qu'ils se donnent, possèdent une technologie avancée bien que très spécialisée et s'intéressent rarement à ce qui se passe au delà de l'atmosphère de leur planète.

Les Sevari vivent en grands groupes tribaux organisés selon un système féodal : chaque groupe familial possède un chef qui rend compte à une tribu formée de plusieurs groupes familiaux et d'un noyau démographique commun. Chaque tribu est quant à elle dirigée par un chef tribal, certains acceptant les conseils des chefs familiaux, d'autres non. Enfin, les tribus forment des alliances et celles-ci sont présidées par les véritables leaders des Sevari : les Seigneurs de l'Epice. Il existe de nombreuses rivalités ancestrales entre les tribus et diverses inimitiés personnelles entre les Seigneurs mais ceux-ci parviennent généralement à adopter une ligne de conduite commune face au reste de la galaxie en dépit de nombreuses et mortelles escarmouches. Notamment, ce sont les Seigneurs qui négocient avec l'Empire les tarifs de l'épice et des terres Sevari.

L'écosphère de Sevarcos est marquée par de constantes et nombreuses perturbations atmosphériques. La plupart des habitants utilisent des lunettes protectrices lorsqu'ils sortent à découvert car les vents charrient une multitude de particules et de grains de sable et il est rare qu'un endroit de la planète à l'air libre ne soit pas exposé au moins à une petite brise. Les roches sableuses qui affleurent à la surface de Sevarcos sont loin d'être aussi riches en épices que ses sous-sols ou sont installées les mines mais l'érosion constante des vents à également chargé l'atmosphère en particules d'Andris et de Carsunum. Les étrangers qui ne portent pas de masques filtrants lorsqu'ils quittent les installations climatisées sont souvent victimes des effets de ce dosage d'épices totalement aléatoire : euphorie, évanouissements, somnolence, hallucinations légères...

A l'opposé, les Sevari ou ceux qui ont fait l'effort de s'acclimater à leur monde deviennent légèrement "dépendants" de cette atmosphère chargée d'épices. Bien que cette dépendance n'atteigne pas le seuil dangereux que franchissent les toxicomanes avérés, elle n'est pas sans conséquences : un Sevari ou un résident de longue date qui ne se protège pas aura du mal à respirer normalement dans une atmosphère dépourvue des particules d'Andris et de Carsunum. En quelques heures, la plupart deviennent victimes d'un coma profond appelé Narcose de l'Epice et faute de traitement médical adapté ou d'inhalations massives d'un mélange respirable analogue à l'atmosphère de Sevarcos, la mort survient en quelques jours.
Les Sevari eux-mêmes ne sont que très peu affectés par les effets des épices qui incitent bien d'autres peuples à la toxicomanie et ils n'en font généralement usage que dans certains clans où Andris et Carsunum font partie intégrante des rites religieux ou des cérémonies officielles.

L'Empereur ne nomma jamais de Gouverneur ou de Préfet sur Sevarcos mais un Commandant Planétaire, chargé d'aider les Seigneurs de l'Epice à protéger leur monopole. Les responsables du Département du Commerce de la Coalition Pour le Progrès (la branche du COMPORN en charge du monde des affaires et des échanges) avaient jugé plus profitable d'entrer en partenariat avec des indigènes tout à fait désireux de rendre service contre divers avantages (parts de bénéfices, armes, haute technologie...) plutôt que d'utiliser les habituelles techniques d'intimidation qui auraient incité une population déjà portée sur la violence à se lancer dans une guérilla très coûteuse pour l'occupant. Au lieu de cela, l'Empire a accepté de protéger l'espace autour de Sevarcos tandis que de leur côté les Seigneurs se sont engagés à pourchasser les rares évadés des mines impériales. Dans le cadre des accords passés avec l'Empire, les Sevari nomades récoltaient également l'épice en surface et la revendaient directement aux impériaux qui pouvaient ainsi augmenter encore légèrement leur rendement sans avoir à employer des brigades de prisonniers en surface, ce qui aurait nécessité beaucoup d'efforts et de personnel pour des résultats somme toutes minimes. Les mines souterraines sont en effet nettement plus productives et si les condamnés étaient parfois victimes d'éboulements ou des Anguilles d'Epice, l'Empire n'avait guère de difficultés à leur trouver des remplaçants. Évidemment, l'Empire savait que les Seigneurs de l'Epice continuaient à entretenir de fructueux rapports avec des contrebandiers de toutes sortes et si une occasion de les prendre la main dans le sac s'était produite, il y a fort à parier que la garnison de Sevarcos et ses forces spatiales auraient adopté une ligne de conduite très différente... le Commandant Planétaire disposait d'ailleurs d'un bataillon de TB-TT ainsi que de plusieurs divisions d'infanterie et de Sandtroopers.

La Marine Impériale surveillait attentivement l'espace entourant Sevarcos, bien plus qu'elle ne veillait sur Kessel qui se trouve après tout dans une région moins peuplée de la galaxie et où la navigation est rendue très dangereuse par la présence de la fameuse Gueule. Il y avait souvent un, voire deux destroyers de classe Victoire II dans le système de Sevarcos qui était également surveillé par plusieurs vaisseaux des douanes, une poignée de Vedettes d'Assaut et une quantité appréciable de droïdes espions et satellites de surveillance. Les contrebandiers capables d'entrer et sortir du système sans terminer comme ouvriers dans les mines ou sous formes d'atomes dispersés dans tout le système étaient aussi rares que ceux capables de faire la Passe de Kessel et il existe une certaine rivalité entre les célébrités de ces deux trajets.

A l'issue de la Guerre Civile, Sevarcos demeura encore plusieurs années sous le contrôle des Impériaux mais changea plusieurs fois de mains tandis que divers seigneurs de la guerre essayaient de contrôler cette source de revenus conséquente. Une escadre de la Nouvelle République finit par s'emparer du système. La plupart des mines furent alors fermées et les rares condamnés sont désormais des prisonniers de droit commun qui peuvent espérer survivre assez longtemps pour purger leur peine et retrouver la liberté. Le rendement a donc chuté en flèche et les autorités républicaines locales doivent affronter un nouveau problème : les Seigneurs de l'Epice recourent désormais à de la main d'œuvre esclave pour exploiter les gisements d'épices de manière aussi illégale que clandestine.

Par ailleurs l'atmosphère de Sevarcos est suffisamment agitée pour que les Sevari préfèrent utiliser des navires à voiles munis de patins répulseurs pour se déplacer à la surface des déserts plutôt que les speeders classiques qui s'avèrent plus délicats à manier et moins économiques. De même, les Sevari ont développé une gamme d'armes à projectiles primitives mais efficaces car les faisceaux de blaster sont parfois radicalement affectées par la multitude de particules électromagnétiquement chargées qui évoluent au sein de l'atmosphère. Au mieux, on peut espérer une portée effective des blasters d'environ 50% du nominal et les armes de mauvaise qualité ou mal entretenues sont souvent sujettes à des pannes, des courts-circuits et parfois même des explosions spectaculaires.

La plupart des Sevari mènent une existence nomade et quittent rarement leurs voiliers. Les Seigneurs de l'Epice demeurent dans des forteresses dispersées un peu partout sur la surface de leur planète mais généralement proches des mines d'épices et des spatioports. Les Seigneurs acceptent en effet volontiers de laisser d'autres personnes exploiter leurs sous-sols du moment qu'on leur paye un dîme sur la superficie exploitée et le tonnage d'épice extrait.

Sevarcos et l'Empire : autant sous l'Ancienne République qu'après la mort de Palpatine, les Sevari ont généralement été laissés tranquilles par les autorités galactiques et concluaient de juteux accords avec diverses corporations autorisées à exporter l'Andris ou le Carsunum ainsi que de nombreux groupes de contrebandiers. Sous l'autorité de l'Empire, Sevarcos subit peu de changements et ne s'en porta pas plus mal.